Tout savoir sur la crémation !

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Tout savoir sur la crémation

Également connue sous l’appellation incinération, la crémation est l’opération qui consiste à brûler le cercueil. Avec le développement des villes et le taux de mortalité sans cesse grandissant, ce mode de sépulture est de plus en plus privilégié dans de nombreux pays d’Europe. Tous les détails sur cette pratique dans cet article.

La crémation : une pratique coûteuse ?

La crémation est avec l’enterrement, l’une des techniques funéraires les plus utilisées  par l’Homme partout dans le monde pour les pratiques funéraires. En France notamment, comme dans la majeure partie des pays qui l’utilise, cette opération se pratique dans des établissements spécialisés appelés crématoriums.

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Il faut savoir que cette pratique qui consiste à brûler le cercueil ne se fait pas de façon gratuite, elle vaut un coup. Pour savoir combien coûte une crémation, vous pouvez vous visitez les sites comme ecoplusfuneraire.com, vous y trouvez toutes les informations à savoir concernant la crémation. Néanmoins, il faut dire que plusieurs éléments sont pris en compte pour la détermination du prix d’une crémation.

Il s’agit notamment des établissements de crématorium, des régions ou elles sont situées, du bois du cercueil et éventuellement du gabarit de celui-ci. Le tarif qui est fixé dépend alors du gestionnaire du crématorium. Il comprend l’opération de crémation en elle-même et éventuellement une taxe communale de crémation.

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Crémation : quelles options ?

Le devis des pompes funèbres comprend aussi une urne funéraire. C’est dans celle-ci que les cendres issues de la crémation sont recueillies. De même, la vacation de police est obligatoire avant une crémation, pour la pose des scellés sur le cercueil. Pour information, cette pratique consiste à déposer un cachet de cire ou un autocollant sur les vis du cercueil, elle est pratiquée par une autorité étatique : la police municipale, ou le maire. Son coût est compris entre 20 et 25 euros.

Que dit la législation française sur la crémation ?

Le législateur français est très strict en ce qui concerne l’encadrement de la crémation.  La première règle à respecter est la pratique de cette opération dans un établissement spécialisé : le crématorium. Toute crémation effectuée dans un établissement autre est considéré comme illégale. Tout comme l’inhumation, la crémation doit être effectué dans 6 jours au plus, après le décès. Les dimanches et les jours fériés ne sont pas comptés ici.

Par ailleurs, comme l’inhumation encore, la crémation se fait avec un  cercueil. L’incinération d’une personne sans cercueil est interdite. Encore, la loi oblige la police à être présente au lieu de la crémation afin de s’assurer de l’identité du défunt, avant d’apposer des sceller sur le cercueil. Enfin, tout appareil électronique doit être mis hors de portée de l’appareil de crémation afin d’éviter d’éventuels dommages.

L’impact environnemental de la crémation : une question à prendre en compte

L’impact environnemental de la crémation est un sujet qui suscite beaucoup d’inquiétude chez les citoyens. En effet, l’utilisation des fours crématoires pour brûler les corps peut avoir une incidence sur l’environnement. La combustion du cercueil en lui-même dégage, par exemple, des gaz toxiques et de la fumée qui polluent l’air.

Lorsqu’on incinère un corps humain, il y a aussi production de cendres mortuaires. Ces dernières sont souvent mélangées avec des amalgames comme le mercure provenant des amalgames dentaires ou encore du zinc issu des cercueils à traitement anticorrosion. Leur élimination présente donc aussi un problème écologique majeur.

Les différents acteurs impliqués dans le processus funéraire se mobilisent aujourd’hui pour atténuer autant que possible cet impact négatif sur l’environnement. Les entreprises spécialisées dans la crémation cherchent ainsi à mettre au point des solutions plus respectueuses de l’environnement, notamment en développant des techniques permettant de réduire les rejets polluants.

Parmi ces alternatives figurent, par exemple, la récupération et le recyclage de métaux rares, tels que ceux contenus dans les prothèses dentaires ou les pacemakers, afin d’éviter leur dispersion dans la nature, l’utilisation d’un système filtrant capable d’épurer les fumées avant leur rejet atmosphérique ou encore le développement de cercueils biosourcés fabriqués à partir de matériaux naturels et biodégradables, comme le carton ou la fibre de bois.

Le déroulement d’une cérémonie de crémation : étapes et rituels à connaître

Le déroulement d’une cérémonie de crémation varie en fonction des traditions et des cultures. Certaines étapes sont communes à toutes les célébrations.

La famille du défunt doit s’adresser à une entreprise spécialisée dans l’organisation de funérailles pour organiser la cérémonie. Cette dernière peut avoir lieu dans un salon funéraire ou directement au sein du crématorium choisi.

La première étape consiste ensuite à préparer le corps selon les souhaits exprimés par le défunt et sa famille. Le cercueil est fermé avant que ne commence la cérémonie. Les personnes présentes peuvent alors prononcer quelques mots en mémoire du disparu.

Vient ensuite l’étape cruciale de la mise en place du cercueil sur le chariot qui transporte celui-ci jusqu’à l’incinérateur. La famille suit généralement cette marche funèbre, accompagnée par un personnel habillé sobrement et respectueusement à ses côtés.

Au moment où le cercueil passe devant elle, chaque personne présente a alors deux choix : se recueillir silencieusement ou effectuer un geste symbolique tel que jeter une fleur sur le cercueil. Il faut savoir que certains rites religieux interdisent toutefois ce type d’action durant la procession funèbre.

Arrivés devant l’incinérateur proprement dit, les porteurs déposent doucement le cercueil dans le four soigneusement chauffé grâce à différentes méthodes afin qu’il atteigne progressivement environ 800°C après quoi il brûle en 1h30 maximum.

À l’issue de la combustion, les restes sont extraits du four et déposés dans une zone prévue à cet effet pour refroidir pendant quelques heures. Les proches peuvent alors procéder au choix d’une urne funéraire qui servira à recueillir les cendres de leur défunt. Lorsque ces dernières sont prêtes, un membre de la famille peut récolter celles-ci dans l’urne sous le regard bienveillant des employés du crématorium.

Selon leur volonté et/ou celle du défunt (dans son contrat obsèques, par exemple), la famille peut choisir pour les cendres :

Les avantages et inconvénients de la crémation par rapport à l’inhumation

Le choix entre la crémation et l’inhumation est souvent difficile pour les familles lorsqu’il s’agit de décider du mode de sépulture de leur proche disparu. La crémation présente des avantages et inconvénients que vous devez connaître.

Le coût est souvent moins élevé que celui d’une inhumation traditionnelle. Effectivement, cette dernière implique l’achat d’une concession perpétuelle ou temporaire ainsi que divers frais annexés tels que les travaux de marbriers, l’aménagement paysager…

D’autre part, la crémation permet une plus grande flexibilité. Elle peut être effectuée à n’importe quel moment (à condition bien sûr que le défunt ait exprimé son souhait ou que sa famille en ait donné leur consentement). De même, elle ne nécessite pas une logistique complexe dans le cas où il serait nécessaire d’amener le corps sur une longue distance pour par exemple un lieu familial spécifique.

Les inconvénients de la crémation sont également à prendre en compte. Malgré ses avantages indéniables, certains considèrent toujours que la pratique n’est pas totalement respectueuse des morts. L’un des arguments avancés est qu’elle empêche toute exhumation ultérieure au cas où cela serait nécessaire, alors qu’en cas d’inhumation, on peut sans problème récupérer le cercueil.

La crémation ne permet pas de rendre un corps à la nature ni d’offrir une sépulture définitive. Effectivement, les cendres peuvent être dispersées ou conservées dans une urne funéraire chez soi par exemple. Certains rites religieux interdisent la pratique de la crémation et obligent l’inhumation en pleine terre.

La crémation dans les différentes cultures et religions du monde

La pratique de la crémation varie selon les cultures et les religions. Dans certaines cultures, elle est la norme tandis que dans d’autres, elle est considérée comme une violation des rites funéraires traditionnels.

En Inde, par exemple, la crémation est une pratique courante depuis plus de 3000 ans. Les Hindous croient en la réincarnation et considèrent le corps physique comme un simple vaisseau temporaire pour l’âme. Pour eux, brûler le corps permet à cette dernière de se libérer du cycle de la vie et de progresser vers son prochain état.

En revanche, chez les bouddhistes soumis au précepte du Non-Nuisance (‘ahimsa’) qui interdit toute forme cruelle ou violente à l’égard des êtres vivants sensibles (sentients), on privilégie une sépulture naturelle où le processus naturel laisse peu à peu place aux ossements dénudés avant leur inhumation au pied d’un arbre.

Chez les croyants chrétiens catholiques romains, jusqu’en 1963, l’église s’était montrée fermement opposée à tout ce qui pouvait ressembler ou être considéré comme une ‘crémation moderne’. Toutefois, après Vatican II, il y eut un assouplissement. Aujourd’hui encore, certains membres pratiquants sont toujours en faveur d’une inhumation classique par respect pour leur religion, même si celle-ci n’a jamais interdit explicitement cette option ces dernières décennies.

Les Juifs ont longtemps vu dans la crémation un symbole de la destruction. Les Nazis en Allemagne ont ainsi utilisé ce mode de sépulture pour des raisons idéologiques, ce qui a contribué à renforcer cette croyance auprès du peuple juif.

Dans l’Islam, la crémation est considérée comme une violation des rites funéraires et par conséquent, interdite.

En Chine aussi, nos ancêtres ne préféraient pas être incinérés mais enterrer leur mort selon le principe que les corps doivent retourner dans la terre d’où ils viennent afin de se régénérer avec elle. Pourtant, aujourd’hui, environ 50 % des Chinois sont incinérés.

Bien sûr, cela n’est qu’une liste non exhaustive et chaque société ou religion peut avoir ses propres codes concernant l’après-vie. La pratique de la crémation doit donc être envisagée avec respect pour toutes les cultures et religions présentes sur notre planète.